La langue française qu’on appelle aussi la langue de Molière, est une langue très vaste dans son vocabulaire, son orthographe, sa grammaire et sa conjugaison. La conjugaison des verbes en français ne se limite pas au passé, présent et futur, mais elle est soumise aux temps de la conjugaison, à des modes, des voix ainsi qu’aux groupes de verbes scindés en trois.
Cela dit que la conjugaison française est méticuleuse par rapport aux paramètres cités, qui font que les verbes conjugués prennent des formes et terminaisons différentes. Vous allez découvrir toutes les règles auxquelles répond la conjugaison des verbes en français.
Qu’est-ce que la conjugaison ?
La conjugaison est l’un des piliers de la langue française à côté de la grammaire, le vocabulaire et l’orthographe. C’est en fait une partie qui traite les verbes de n’importe quel groupe dans les différents temps, modes et voix de conjugaison.
En outre, la conjugaison française est considérée comme flexionnelle, cela signifie que le verbe prend des formes bien précises au dépend des circonstances rencontrées. Ces dernières se présentent sous forme du temps du verbe (exemple présent), le prénom (exemple première personne du singulier je), le mode (exemple subjonctif, indicatif) etc.
Tous les verbes qui appartiennent aux trois groupes verbaux se conjuguent en tenant compte de ces paramètres, et résulte des verbes complètent différents, ce qui fait la richesse de la conjugaison.
Qu’est-ce que le verbe ?
La phrase simple est composée d’un sujet, un verbe et un complément d’objet, dans l’exemple : Le soleil éclaire la terre, le verbe c’est éclaire. Le verbe est donc une partie de la phrase qui indique une action ou un état du sujet. Tous les verbes contiennent un radical et une terminaison
Exemple : punissons, son radical est « puni » et la terminaison est « issons ».
Le verbe dans la conjugaison
Un verbe est d’abord le mot qui décrit un état ou une action relative au sujet qui se place avant le verbe dans une phrase simple. Ainsi , le verbe est soumis a une conjugaison en fonction du groupe auquel il appartient , le sujet (je , tu , il , elle , nous ,vous ,ils , elles ) , le mode et le temps .
Les verbes auxiliaires et semi-auxiliaires
Afin de connaître la légère différence entre les verbes auxiliaires et les semi-auxiliaires, il faut d’abord savoir qu’il existe deux auxiliaires qui sont le verbe « être » et « avoir ». Les verbes semi-auxiliaires sont donc un verbe conjugué, agencé avec un infinitif qui n’est pas complément du verbe, pour faire une périphrase. Par exemple, « il va résister », le semi-auxiliaire est « va », c’est le verbe « aller » conjugué.
Les verbes d’action
Le verbe d’action tel son nom l’indique c’est un verbe qui exprime un acte ou une action faite par le sujet du verbe. On l’appelle aussi un verbe dynamique puisque il décrit une activité.
Il y a un grand nombre de verbes d’action à savoir : Corriger, écrire, tenir, parler, conduire, Gérer, visualiser, copier …etc. Ce sont des verbes dits transitifs.
Les verbes transitifs
Il est bien clair que la phrase simple en langue française comporte un sujet, un verbe et un complément d’objet direct. Afin de comprendre le principe du verbe transitif, il faut tenir compte de cette composition de phrase, car un verbe transitif nécessite un complet d’objet COD, voir un complément d’objet indirecte COI, dans ce cas c’est un verbe transitif indirecte. (exemple de verbe transitif : l’enseignant vérifie les copies).
Les verbes d’état
Un verbe d’état est aussi appelé un verbe attributif ou encore un verbe statique, et ce parce qu’il décrit une situation, un fait, une caractéristique relative au sujet en question. Ce sont des verbes totalement différents des verbes d’actions qui dépendent d’un acte et d’une durée de temps. Les verbes qui relatent un état décrivent un sujet et son attribut. Voici quelques verbes d’états : ressembler, avoir l’air, être, paraître, devenir, s’appeler, passer pour … etc.
Remarque : lorsqu’un verbe n’est pas d’action, il est d’état et vice versa.
Les verbes intransitifs
Il faut toujours partir du principe de la phrase simple qui se divise en trois parties : le sujet, le verbe et le complément. Mais il existe des phrases qui se limitent à un sujet et un verbe tout en ayant un sens correcte, dans ce cas il s’agit d’un verbe intransitif qui n’exige pas un complément d’objet directe ou indirecte COD et COI.
Exemple de verbe intransitif : les arbres fleurissent, cette phrase se compose du sujet « arbres » et du verbe « fleurir », elle apporte une information sensée.
Les verbes impersonnels
Dans la grammaire, le verbe impersonnel est comme son nom l’indique, il ne se réfère pas un sujet concret, autrement dit le sujet de ce verbe est ignoré. C’est donc un verbe qui ne se conjugue qu’avec la troisième personne du singulier, il n’a pas d’impératif, ni de gérondif.
Parmi les verbes qui se trouvent majoritairement sur la forme impersonnelle, ceux qui rapportent des phénomènes naturels et météorologiques comme : « il neige », « il pleut », « il grêle »…Etc. Ainsi que d’autres comme : il semble, il paraît, il vaut …etc.
Les groupes
Qui dit conjugaison, dit les verbes, ces derniers sont classés depuis toujours par la langue française en trois groupes verbaux différents, qu’il est facile de distinguer selon leurs terminaisons lorsqu’ils ont à l’infinitif.
On parle donc de tous les verbes qui se terminent à l’infinitif par « er », les verbes qui se terminent à l’infinitif par « ir » et les verbes qui se terminent à l’infinitif par « oir », « re », « ir ». Les voici ces trois groupes en détails selon leurs classements.
Le 1er groupe
Les verbes appartenant au premier groupe sont les verbes qui ont un infinitif qui se termine par « er », par exemple : chanter, parler, aller, travailler …etc.
Le 2ème groupe
Le deuxième groupe réunit tous les verbes qui se terminent par la terminaison « ir », ayant un participe présent qui se termine par « issant », comme : finir, haïr, choisir, agir …etc. A l’exception du verbe « maudire » qui appartient au troisième groupe.
Le 3ème groupe
Le reste des verbes qui n’appartiennent pas au premier et deuxième groupe, appartiennent certainement au troisième groupe. Il s’agit de l’ensemble des verbes qui se terminent par « re » , « oir » et « ir » dont le participe présent qui ne se termine pas par « issant». Voici quelques verbes du troisième groupe : prévoir, mordre, prendre, appartenir (appartenant), joindre, partir (partant)…etc.
Les différents modes
Le mode d’un verbe en conjugaison constitue la façon dont le locuteur ou le scripteur relate l’action du verbe.
Il désigne la situation dans laquelle l’acte se fait (par rapport au pronom), on compte 7 modes : indicatif, conditionnel, impératif, subjonctif, infinitif, participe, gérondif.
Nous allons découvrir comment classer ces 7 modes en modes personnels et impersonnels.
Les modes personnels
Les modes personnels se définissent comme les modes dans lesquels le verbe admet une personne grammaticale, c’est-à-dire que le verbe est relatif à un sujet ou un pronom parmi les pronoms personnels (je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles). Entre les 7 modes cités auparavant ce sont : l’indicatif, le conditionnel, l’impératif et le subjonctif.
Cette définition sera plus assimilée avec des exemples, on prend le verbe travailler : l’indicatif (tu travailles), le conditionnel (tu travaillerais), l’impératif (travaille !) et le subjonctif (que tu travailles). Dans tous ces modes personnels, le verbe « travailler » se réfère à un sujet qui est le pronom « tu », qui devrait être une personne à laquelle on s’adresse.
Les modes impersonnels
Au contraire des modes personnels, les modes impersonnels le n’admettent pas une liaison avec un sujet connu, ou avec un pronom. C’est-à-dire le verbe exprime une action ou un état qui a un sujet ignoré, autrement dit absence de personne grammaticale. Entre les 7 modes qui existe, on a 3 modes impersonnels qui sont : l’infinitif, le participe et le gérondif. Voici des phrases qui expliquent les modes impersonnels, l’infinitif (il « faut » faire vite), le participe (une personne « courant » sans arrêt) et le gérondif (en « faisant » attention on évite le danger).
Les voix en conjugaison
Les voix en conjugaison ne sont en fait que des transformations que subit une phrase simple composée d’un sujet, verbe et complément par rapport à l’emplacement du sujet et du complément. Il existe trois voix, les voici.
La voix active
On dit d’une phrase qu’elle est sur la voix active, lorsque le sujet est l’agent de l’action, c’est-à-dire il effectue l’action exprimée par le verbe. Exemple : l’architecte développe une conception, (le sujet est « l’architecte » c’est bien lui qui fait l’action de développer une conception).
La voix passive
On dit d’une phrase qu’elle est sur sa forme passive, dans le cas où le sujet est l’agent qui subit l’action exprimée par le verbe. Exemple : la conception est développée par l’architecte. (D’ailleurs on remarque toujours le mot « par »).
La voix pronominale
La voix pronominale se définit comme une situation où le verbe est conjugué avec deux pronoms, pour une personne qui est la même. Un exemple serait de nécessité : (je me lave, il se rend, tu t’essuies). On remarque que la voix pronominale est faite de : se + pronom + verbe à l’infinitif. Dans ce cas, le sujet et le complément font qu’un, qui subit l’action.
Les temps en conjugaison
La conjugaison tient comptes de divers paramètres comme les pronoms, les modes, les voix ainsi que les temps. Le temps qui est un facteur important dans la conjugaison.
Chaque verbe s’inscrit dans une échelle de temps où il se déroule : passé, présent, futur. Ci-contre, nous allons aborder les temps simples et composés.
Les temps simples
En conjugaison, il existe des temps simples et composés. On dit d’un temps simple lorsqu’en le conjuguant, on a qu’un seul verbe. (Exemple : le foot est un sport populaire). De cette définition, se dérive facilement les temps simples : présent, futur, imparfait et passé simple. Lorsque ces temps s’appliquent sur un verbe, ce dernier se conjugue en un seul mot.
Exemple : le présent (l’agence organise des voyages), le futur (Le papa achètera un cadeau à sa fille), l’imparfait (l’enfant dessinait des arbres) et le passé simple (le vigile ouvrit le portail). Il faut savoir que les temps simples sont retrouvés dans tous les modes : indicatif, subjonctif, impératif, conditionnel.
Les temps composés
Les temps composés tels que leurs noms l’évoquent, se composent de deux verbes. Autrement dit, en conjuguant un verbe en un temps composé, on obtient le verbe lui-même plus un auxiliaire (être ou avoir).
Les temps composés sont divers : le passé composé (avec un auxiliaire au présent : j’ai travaillé/ je suis sorti), le plus que parfait (avec un auxiliaire à l’imparfait : j’avais traversé / j’étais soumis), le passé antérieur (avec un auxiliaire au passé simple : nous fûmes sortis), le futur antérieur ( avec un auxiliaire au subjonctif passé :qu’il soit partis ), le subjonctif plus que parfait ou le conditionnel passé deuxième forme (avec un auxiliaire au subjonctif imparfait : que nous eussions été), conditionnel présent ( avec un auxiliaire au conditionnel présent : j’aurais aimé) et l’infinitif passé (avec un auxiliaire à l’infinitif présent : après avoir travaillé).