Le terme dépression indique l’état d’un individu dépressif. Souvent, la victime souffre d’une baisse d’humeur accrue. Elle a une mauvaise opinion d’elle-même et perd tout intérêt dans des activités qui la passionnaient jusque-là.
Ce phénomène touche les hommes, les femmes et les adolescents de tout âge. Les étudiants ne sont pas épargnés. L’on se rappelle de cette interne en dermatologie à Paris qui s’est donné la mort en 2018 suite à cette maladie. Dès lors, quels sont les signes évidents de la dépression ? À quoi est-elle due ? Comment vaincre ce trouble ?
L’élève tend à s’isoler
On reconnaît tout de suite un étudiant dépressif par son comportement. En effet, celui-ci veut à tout prix rester dans sa bulle. Il prend ses distances vis-à-vis de ses camarades. Auparavant, s’il avait l’habitude de se confier à un proche, il ne le fait désormais plus. Le jeune arrête de parler à ses amis et s’en éloigne. Il décline toutes les invitations de sortie.
Et toute tentative d’approche d’une personne pour l’aider l’irrite. Par ailleurs, il est totalement indifférent au monde extérieur. À noter qu’un apprenant souffrant de cette maladie affronte toujours ses responsabilités quotidiennes et se rend régulièrement à l’université, mais hors les cours, il cesse toute fréquentation avec autrui. Dans tous les cas, cette attitude a un impact sur sa qualité de vie.
De grandes difficultés à se concentrer et à mémoriser
La dépression chez le lycéen se caractérise par une baisse des capacités cognitives. Cela se manifeste par des troubles de la mémoire. Un déficit sur la concentration et l’attention est aussi remarqué. En réalité, c’est le cerveau de l’étudiant qui est déprimé. Il est donc presque impossible pour lui de retenir ce que dit le professeur. Il se souvient de peu de choses, ne serait-ce que de l’endroit où il a posé son sac à dos. Quoi qu’il fasse et où qu’il soit, il est souvent très distrait. Cela entraîne inévitablement la baisse des résultats scolaires.
Un sentiment de culpabilité s’installe
Un autre symptôme fréquent de la dépression est la sensation d’être coupable de toutes les mauvaises choses qui se passent. Le décès d’une tante ? L’étudiant pense que cela est de sa faute. Les pneus de sa voiture crevés ? Il croit que c’est à cause de lui.
Une auto dévalorisation accompagnée d’une auto-accusation et des crises de pleurs sont remarquées chez l’élève. Il s’irrite d’ailleurs pour n’importe quoi. Il se fâche pour un rien. Une colère intense se présente face à des événements anodins, comme sa trousse qu’un camarade de classe a fait tomber. Il a même parfois tendance à être agressif et violent, de telle sorte que les autres ont tendance à s’éloigner de lui.
Désordre dans les habitudes alimentaires
On entend souvent qu’un jeune étudiant touché par la dépression gagne rapidement en poids. En réalité, il trouve un réconfort dans les nourritures, notamment les sucreries. Mais il existe également une deuxième catégorie d’élève qui subit une perte de poids immense suite à cet état. Dans ce cas, l’appétit est largement diminué. L’apprenant n’a plus goût aux aliments.
Le désordre dans les habitudes alimentaires dépend d’une personne à une autre. Mais, quel que soit le déséquilibre, cela affecte d’une manière ou d’une autre la santé de l’étudiant.
Une fatigue sans effort particulier
La fatigue et l’épuisement continu constituent des symptômes de la dépression. De ce fait, l’étudiant a du mal à effectuer des gestes anodins. La plupart du temps, même pendant les cours, il sommeille et il n’est pas rare de le surprendre en train de dormir dans un coin. Il réagit ainsi, même s’il se couche régulièrement très tôt et n’a fourni aucun effort particulier durant toute la journée.
Des envies suicidaires
L’étudiant dépressif pense tout le temps à la mort. Il nourrit l’envie de se suicider puisqu’il ne se sent plus capable d’affronter ce qui lui arrive. Il pense que désormais, il n’y a plus aucune solution pour lui. La seule échappatoire qu’il trouve est la mort. Malheureusement, certains élèves passent à l’acte et mettent fin à leur vie.
Pourquoi l’apprenant déprime-t-il ?
Plusieurs facteurs sont responsables de l’état dépressif chez un étudiant. Le surmenage figure en tête de liste. On impose au jeune une grande quantité de travail. Avec le temps, il se perd dans toute cette surcharge. Il n’arrive plus à contrôler sa vie. Il « pète les plombs ». S’ensuit après une déstabilisation totale.
En outre, les élèves font de plus en plus face à la pression sociale. On les encourage à devenir ambitieux et à surpasser leurs camarades. Les professeurs ou les parents essaient de leur dire que le moindre échec n’est pas permis et qu’il faut absolument réussir.
Par ailleurs, un jeune qui a l’impression que la filière qu’il suit n’est pas adaptée à ses envies peut tomber dans un état dépressif. Le sentiment de ne pas être à la hauteur des attentes, la mort d’un être cher, un problème de santé, de mauvaises habitudes alimentaires, une difficulté financière ou un autre souci personnel sont tous autant de raisons qui entraînent la dépression chez l’étudiant.
Comment tenir toute l’année et ne pas succomber à la dépression ?
La première règle est de ne jamais s’isoler. Il faut toujours privilégier des moments pour être avec ses proches. Cela est source de plaisir. Mais à part cela, si l’élève présentait les premiers signes de dépression, ce sont ces gens qui en prendront tout de suite connaissance. Ils pourraient donc aider l’étudiant à se ressaisir.
Il faut aussi nouer des liens avec le professeur et ses camarades de classe. Et dès que l’occasion se présente, on se permet de petites sorties avec ces derniers. Il n’est pas question de délaisser les activités que l’on appréciait faire, sous prétexte que l’on doit se concentrer sur les études.
Et surtout, le jeune doit apprendre à prendre du plaisir dans ses études. Il ne doit en aucun cas penser qu’il s’agit d’une compétition. Si la pression est parfois trop dure pour lui, il est conseillé d’en parler à ses enseignants. Cela pourrait l’aider. On n’oublie pas de suivre un régime alimentaire équilibré.