Logement pour étudiant : quelques conseils pour trouver un garant pour sa location

Vie Estudiantine

Que ce soit pour les étudiants nationaux ou étrangers, trouver un garant pour la location de son logement étudiant peut parfois relever d’un vrai parcours du combattant. Le fait est que chaque propriétaire immobilier est en droit de demander à son locataire cette caution. Du coup, voici quelques conseils afin de trouver une personne physique ou morale prête à s’engager à payer ses loyers en cas d’insolvabilité.

Logement pour étudiant : Demander l’appui de ses proches

L’entraide familiale et amicale est encore inculquée dans l’esprit de la société moderne. C’est d’autant plus vrai quand il s’agit d’appuyer un membre de la famille ou un ami dans le financement de ses études. Ainsi, pour trouver un garant pour la location de son logement étudiant, il n’y a rien de plus pratique que de se tourner vers ses proches. D’ailleurs, n’importe qui peut se porter garant d’un tel contrat de location. Mais de préférence, il vaut mieux solliciter un ou des garants ayant une situation professionnelle bien stable (en CDI hors période d’essai, fonctionnaire, un travailleur indépendant de plus de deux ans d’ancienneté, un retraité…). Autrement dit,une personne avec un niveau de revenu suffisamment élevé de l’ordre de quatre fois le montant du loyer du logement convoité.

Une fois le garant trouvé, vient ensuite le moment de constituer le dossier de location complet. Ce document doit comporter les justificatifs de revenus du garant ainsi que ceux de l’étudiant. En fait, le bailleur est surtout intéressé par la capacité réelle de ce dernier à payer le loyer. À noter que dans le cas d’une garantie familiale, il n’est pas nécessaire de fournir une lettre du garant lors de la soumission du dossier. Lesdits justificatifs suffisent pour que le propriétaire donne son accord de principe. Mais pour établir une base juridique à cet accord, le garant et le bailleur doivent procéder à la signature d’un acte de caution solidaire en annexe du contrat de location. Enfin, pour information, il est tout à fait possible de proposer un garant étranger au propriétaire. Mais pour augmenter sa chance d’obtenir un logement, un garant résident en France est plus crédible.

Convaincre le bailleur de souscrire une assurance loyer impayé

Pour rappel, l’assurance loyer impayé est un contrat d’assurance souscrit par un bailleur et qui va lui permettre de garantir le versement des loyers impayés ainsi que la prise en charge par l’assureur de l’expulsion du locataire récalcitrant.

bailleur de souscrire une assurance loyer impayé

Mais bien que la souscription de ce type d’assurance n’incombe pas à l’étudiant locataire, ce dernier peut inciter le propriétaire à le faire en lui simplifiant la tâche, notamment en soumettant un dossier éligible et complet, en prenant en charge tout ou partie du coût de l’assurance, etc. Il est donc évident qu’une assurance loyer impayé est préférée à un simple garant. Et pour cause, elle a plusieurs avantages. En effet, elle est indépendante du locataire, automatiquement activable, sécurisée et peut s’étendre pendant toute la durée du bail.

De ce fait, pour que l’organisme d’assurance prenne en charge le contrat, encore faut-il que le dossier soit validé selon les critères applicables à une assurance-crédit, notamment le fait de disposer d’un revenu représentant au moins 2,85 fois le loyer, toutes charges comprises.

À cette ressource, il est également possible de rajouter les allocations familiales et les éventuelles allocations logement. Mais pour les propriétaires ayant des étudiants comme locataires, les conditions requises pour obtenir cette garantie sont plus ou moins assouplies. S’il s’agit d’une garantie pour risques locatifs (GRL), elle peut couvrir les dégradations locatives ainsi que les frais de contentieux.

Contracter une garantie Visale

Une garantie Visale est une garantie locative proposée par l’État. Ainsi, pour promouvoir l’insertion professionnelle et l’enseignement inclusif, elle est totalement gratuite, mais soumise à quelques conditions. D’abord, pour pouvoir prétendre à cette caution, le locataire doit être un étudiant âgé de moins de 30 ans et fiscalement indépendant de ses parents (les étudiants âgés de plus de 30 ans se trouvant dans une situation précaire sont également éligibles). Pour que le contrat de location puisse en bénéficier, le montant du loyer ne doit pas dépasser le seuil de 1 300 euros, toutes charges incluses (ce seuil est porté à 1 500 euros pour un logement situé à Paris). Par ailleurs, pour les loyers inférieurs à 425 euros, aucun justificatif de ressources n’est requis. Mais comme toute garantie étatique, ce n’est pas un dispositif de couverture parfait. Oui, il comporte quelques légers inconvénients comme le fait de ne pouvoir couvrir que les impayés de loyers des trois premières années du bail. Autrement dit, si l’étudiant n’arrive plus à payer ses loyers au bout de 2 ans et demi, seuls les 6 mois de loyer seront remboursés par l’État et le reste sera à la charge du bailleur.

En ce qui concerne la procédure d’expulsion, son exécution relève de la responsabilité de l’organisme spécialisé dans les logements sociaux «Action Logement». Elle se fait dans les normes en cherchant un équilibre entre l’intérêt du bailleur et la priorisation de l’aspect social du traitement des contentieux locatifs. Pour obtenir une caution Visale, il suffit d’effectuer une demande en ligne en soumettant les justificatifs indiqués sur le site. Si le dossier est validé, Action Logement délivre un visa certifié dans un délai de 2 jours suivant l’évaluation, une notification qui doit également être parvenue au bailleur afin qu’il puisse confirmer son adhérence audit contrat de cautionnement.

Opter pour une caution bancaire

caution bancaire

Si l’étudiant n’est éligible ni à Visale ni à l’assurance loyer impayé, il lui reste cette alternative : la caution bancaire. Bien qu’elle soit assez contraignante, c’est le dispositif de dernier recours idéal pour garantir sa solvabilité locative. L’idée est de bloquer sur un compte une somme d’argent équivalente à 1 ou 2 ans de loyer, ce qui revient plus ou moins à effectuer une épargne.

Dans le cas contraire, c’est-à-dire sous la forme d’un prêt étudiant, peu de banques proposent ce service directement. Elles préfèrent entrer en partenariat avec un courtier.

Effectivement, pour faciliter la tâche des étudiants, certaines plateformes travaillent conjointement avec les établissements bancaires afin d’offrir à ces apprenants la garantie dont ils ont besoin. Le principe est simple : au début du bail, la sécurisation de la location se fait par le blocage d’un montant libre (généralement de 6 à 24 mois de loyer) sur un compte hébergé chez l’établissement de paiement de la plateforme. Et en cas d’impayé, le propriétaire avertit cette dernière pour un remboursement direct sous quinzaine.