La réforme du bac 2021 implique un changement, notamment la transformation des séries générales L, S et ES en un parcours organisé en modules. Cela dit, dès la seconde, les élèves vont suivre un tronc commun de disciplines et des enseignements de spécialisation ou optionnels.
Cette même année, ils sont également amenés au choix des spécialités à suivre en première et en terminale. Le nombre important de spécialités ne le facilite cependant pas alors qu’il existe aussi plusieurs pistes pour parvenir à un objectif donné. Voici quelques conseils pour les élèves qui aspirent à intégrer une licence de droit.
12, dont 7 communes et 5 autres moins courantes
Les spécialités que les lycées français offriront aux élèves sont variées. Au nombre de 12, elles n’y seront cependant pas disponibles de manière systématique. En effet, 7 d’entre elles sont courantes. Les 5 autres restantes, d’après le ministre de l’Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer, seront introduites en vue de rendre plus attractifs les établissements qui en ont besoin.
Chaque académie adressera à la carte ces spécialités dispensées à partir de la classe de première avec leur implantation respective. Rappelons-le, les plus rares seront toutefois localisées à des périmètres géographiques raisonnables.
Quelles sont ces spécialités dans les lycées français ?
Selon la réforme du bac 2021, chaque élève sera amené à choisir 3 parmi la liste des spécialités proposées à partir de la classe de première suivante. Lorsqu’il arrivera par la suite en terminale, il ne gardera que 2 d’entre ses choix.
- Arts
- Physique-chimie
- Mathématiques
- Biologie & écologie
- Sciences de l’ingénieur
- Les Sciences de la vie et de la Terre
- Sciences économiques et sociales
- Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
- Littérature, langues et cultures de l’Antiquité
- Langues, littératures et cultures étrangères
- Numérique et sciences informatiques
- Humanités, littérature et philosophie
Choisir 3 spécialités pour une licence de droit
Les débouchés des études en droit sont multiples. Autrement dit, ce seront uniquement les spécialités à privilégier en priorité pour ce genre de parcours qui seront présentées. Il faut cependant préciser que le choix dépend essentiellement du projet d’orientation de l’élève lui-même et de ses préférences en ce qui concerne les matières disponibles. Une fois en première et en terminale, il lui sera alors recommandé de sélectionner les :
- Les Sciences économiques et sociales
- Langues
- Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
- Littérature, Langues et cultures de l’Antiquité
- Humanités, littérature et philosophie
Il est également possible de choisir les suivantes pour être plus précis :
- Langues, littératures et cultures étrangères
- Sciences sociales et économiques
- Histoire-géographie, géopolitiques et sciences politiques
Quant aux restes, elles peuvent être optées de manière optionnelle. Toutefois, il ne faut pas les éviter si elles coïncident avec le projet professionnel et d’orientation de l’élève. Afin de mieux établir un choix d’ailleurs, il y a des semaines d’aide à l’orientation tout au long des années du lycée. Le but étant d’aider les élèves à la sélection de l’enseignement de spécialité leur permettant l’aboutissement de leur projet. Quoi qu’il en soit, certains professeurs et responsables en droit dans les universités ont leurs mots à dire.
L’importance de l’histoire-géographie
A priori, ce sont les profils littéraires qui s’adaptent rapidement au domaine du droit. Un responsable en licence de droit à l’université de Rouen, Arnaud Haquet, précise en effet que les étudiants doivent aimer la lecture et l’écriture étant donné qu’il s’agit de qualités indispensables pour cette filière. La maîtrise du français ainsi que la faculté de mener un raisonnement structuré sont par ailleurs des atouts nécessaires le long de la formation. En principe, ils doivent être en mesure de présenter un devoir d’histoire, de philo ou d’économie.
C’est en outre des raisons évidentes pour focaliser son choix sur la spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques, avant de s’intéresser par la suite aux sciences économiques et sociales, pour en finir sa liste avec les humanités, la littérature et la philosophie. D’ailleurs, Nicolas Leroy, le responsable de l’université de Nîmes, ajoute : « Par exemple, les étudiants auront besoin de notions en sciences politiques pour le droit constitutionnel ou le droit des relations internationales, de l’histoire pour le cours sur l’histoire des institutions… »
Ne pas bannir les sciences
Le droit n’est cependant pas uniquement destiné aux profils littéraires. On n’enseigne pas cette filière au lycée, d’où tous les nouveaux étudiants se positionnent sur un même pied une fois en licence. Le responsable de l’université de Nîmes précise d’ailleurs : « Être plus à l’aise en maths et en physique-chimie n’est pas rédhibitoire, au contraire. Les bacheliers S sont ceux qui réussissent le mieux leur première année parce qu’ils ont un mode de raisonnement qui est recherché en droit. » Sinon, Arnaud Haquet a rappelé la nécessité des démonstrations et déductions nécessitant de la rigueur.
Cependant, il faut admettre que les élèves scientifiques ont tendance à chercher et à obtenir des réponses alors que l’évidence n’est jamais de mise en droit. C’est une réalité qui déplaira sans doute quelques-uns. À la différence des apprenants avec l’algèbre, ceux en droit sont, quant à eux, amenés à rédiger et non à suivre une logique pendant trois heures. C’est pourquoi certaines matières comme la physique-chimie sont par exemple délaissées par les étudiants en droit.
La nécessité de la culture générale
En outre, il ne faut pas oublier que l’université est à la recherche de profils curieux et ouverts d’esprit. C’est une des raisons pour lesquelles les élèves doivent disposer de bonnes connaissances au sujet de la culture générale et de l’actualité. La polyvalence et la capacité de s’adapter facilement sont aussi nécessaires pour suivre un parcours en droit.
Quoi qu’il en soit, le choix des spécialités n’impacte pas le processus d’admission en licence. Il est donc recommandé aux lycéens de se renseigner sur cette filière, où le certain n’existe pas, mais le travail est pourtant conséquent.