Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Le nombre d’étudiants souhaitant étudier la médecine ne cesse de croître. Pourtant, en première année, il existe un filtrage qui ne laisse passer que peu de postulants. Il y a donc beaucoup d’échecs, mais tout n’est pas perdu. Voici trois conseils pour rebondir après un échec à la PACES.
L’option du redoublement avec un échec à la PACES
Avant l’abandon complet du cursus des études médicales, il y a tout d’abord l’option de redoubler. En effet, pour beaucoup, devenir médecin, sage-femme ou encore dentiste part d’un rêve. Pourtant, pour y arriver, il faut se donner les moyens. Ainsi, si un premier essai n’a pas été concluant, pourquoi ne pas recommencer ? Mais avant toute chose, il est nécessaire de se remettre en question. Un échec n’est jamais un hasard, et les raisons ne sont jamais très difficiles à comprendre.
À l’étudiant de se poser la question s’il a ou non la faculté de se redresser et de reconnaître ses erreurs de l’année précédente. Pourquoi a-t-il raté sa première année de médecine ? Quels ont été ses principaux points faibles ? Est-il capable de corriger ces défauts pour réussir cette fois-ci son année ? Il s’agit d’autant d’interrogations qui doivent être éclaircies avant de décider de redoubler.
Il est inutile de refaire son année s’il n’y a plus de motivation ni de conviction que celle-là sera la bonne. Afin de repartir de plus belle, il faut continuellement garder ses objectifs à l’esprit et faire en sorte de les atteindre coûte que coûte.
Ce n’est pas grave, il y a toujours beaucoup de redoublants, et ces derniers peuvent même travailler ensemble. Cependant, il n’est possible de redoubler qu’une fois, sauf dérogation spéciale. Mais à quoi bon redoubler une deuxième fois ? Le temps est un élément précieux qu’il faut optimiser. Pour ceux qui n’ont pas le courage de repasser leur PACES, il y a encore l’option de la réorientation. En effet, ce n’est pas tout le monde qui a la motivation d’aller recommencer en cas d’échec à la PACES. Si un étudiant n’est pas emballé par cette idée, autant changer de filière. Il existe des alternatives assez faciles d’accès.
La réorientation en filière scientifique après la PACES
Bien sûr, même si c’était la filière préférée, il n’y a pas que la médecine. Et même si l’étudiant n’a pas réussi la PACES, il a toujours son Baccalauréat scientifique en poche. De ce fait, il est tout à fait possible pour lui de se réorienter vers des filières tout aussi nobles que la médecine. Il y a d’abord les écoles d’Ingénieurs.
Chaque année, beaucoup d’étudiants issus de la première année de la médecine décident d’opter pour les écoles d’ingénieurs après leur échec à la PACES. Dans cette optique, ces écoles disposent de programmes spéciaux pour sélectionner les dossiers des sortants de la PACES. Cela montre que c’est une pratique courante de se réorienter et de trouver une bonne issue.
Certains établissements mettent même en place des classes préparatoires accélérées pour les jeunes issues de la première année de licence santé et maths sup. Il faut savoir que les résultats de la PACES sortent en janvier, et il est tout de suite possible de faire sa rentrée en école d’ingénieurs en février. L’étudiant aura cependant à valider deux semestres en un seul, mais il n’y a pas de quoi avoir peur. Les apprenants venant de la PACES sont souvent habitués aux rythmes de travail intenses et ne devront pas trop avoir du mal à réaliser le Hold Up.
Ce qu’il faut faire c’est de ne pas s’attarder sur l’échec précédent et recommencer à bosser dur et à fournir le maximum d’efforts. Il est conseillé de toujours garder en tête les objectifs et ne pas se laisser décourager. De plus, les professeurs sont très disponibles et n’hésiteront pas à apporter leurs aides précieuses.
Un concours commun a également vu le jour récemment et qui est dédié aux étudiants de Bac+1, notamment ceux de la PACES, avec la rentrée décalée. Outre les écoles d’ingénieurs, il y a aussi les Licences de Sciences (biologie, physique, chimie, mathématiques, informatique, etc.). De plus en plus d’universités permettent par ailleurs de passer par des passerelles et d’entrer directement en deuxième année de licence, parfois sous certaines conditions.
S’orienter vers les filières paramédicales après les PACES
Si un étudiant échoue en PACES, il y a d’autres alternatives s’il veut toujours évoluer dans le domaine de la santé. On parle alors des filières paramédicales. En général, ce type de formation dure 5 ans avant l’obtention d’un diplôme. Il est cependant conseillé de faire des classes préparatoires paramédicales pour avoir toutes les chances de son côté au moment du concours. Oui, il y a un concours, et il faut s’y préparer.
Il y a une multitude de disciplines auxquelles l’étudiant peut se spécialiser, notamment : kinésithérapeute, ergothérapeute, ostéopathe, aide-soignant, auxiliaire de puériculture, orthophoniste, orthoptiste, pédicure-podologue, secrétaire médical , ambulancier, audioprothésiste, psychomotricien, etc. Mais depuis 2012, il est même possible de ne pas passer par des épreuves écrites, mais de juste faire un oral pour faire des études d’infirmier. La condition est cependant d’avoir eu au moins 10/20 à l’une des matières passées en PACES.
Ce type d’alternative est fait pour les étudiants qui sont vraiment passionnés par le domaine de la santé, car même si c’est dans le même secteur, médecin et infirmier ne sont pas la même chose. Voici aussi une petite liste des formations à faire dans le domaine médical après un échec à la PACES : BTS Diététique, BTS Analyse de biologie médicale, DUT Génie biologique option analyses biologiques et biochimiques, BTS Prothésiste-orthésiste, BTS Podo-orthésiste, BTS Prothésiste dentaire et BTS Opticien Lunetier, des filières également bien intéressantes qui peuvent constituer de bonnes alternatives.
Voilà donc trois solutions possibles au problème de l’échec en PACES. Libre aux étudiants de décider de ce qu’ils vont faire, mais ils ne devront pas se relâcher. La première année commune aux études de santé n’est pas une classe facile à passer. Mais pour rebondir, il existe toujours des solutions pertinentes.